Katell Faure

 

J’ai fait mes études de médecine à Bordeaux, puis à Lille où j’ai été marquée par la présence du Professeur Pierre Delion, celle-ci a affermi ma conviction de m’engager dans la pédopsychiatrie, champ encore libre de rencontre avec les patients, et d'ouverture vers une psychopathologie des origines, de l’enfance et de la famille. C’est le moment où je me suis formée auprès du Professeur Bernard Golse, au cours du D.U. de Psychiatrie infantile, puis du Professeur Marie-Rose Moro, au cours du D.U. de Psychiatrie du bébé. 

 

À mon arrivée à Nantes, je me suis sensibilisée à la pratique de la Tavistock Clinic, transmise au sein du Centre Martha Harris, lors de Séminaires et Journées annuelles. Avec une gratitude toute particulière envers Alex Dubinsky, Odile Gaveriaux et ce qu’ils incarnent de l’essentiel d'une relation thérapeutique, en tant qu'accueil délicat des détails et émotions. Je me suis engagée dans un groupe d’Observation de bébé selon la méthode Esther Bick, puis dans des groupes de Lecture de textes psychanalytiques avec le professeur Michel Amar, ainsi que dans la poursuite d’une analyse personnelle.

 

Cette période a aussi été celle de mon Clinicat Universitaire de trois ans à Angers, dans le cadre de l’Unité de pédopsychiatrie de liaison du Professeur Philippe Duverger, je me suis alors plus particulièrement orientée vers les services de la maternité et de la néonatalogie, domaines d’une périnatalité en déploiement. 

 

Ma pratique institutionnelle s'est poursuivie une dizaine d'années en Jardin d’enfants et en C.A.M.S.P., auprès de très jeunes enfants au développement gravement entravé par toutes sortes de déficiences et par des fonctionnements autistiques. J'ai été confrontée aux écueils du développement, à la complexité de ses engrenages, de l’instrumentation vers l’expérience. Le groupe de pensée de la C.I.P.P.A. lors de ses congrès a été un pilier à mon travail. Avec un hommage tout particulier à Geneviève Haag avec qui j’ai découvert la clinique, telle qu’elle s’observe à travers le corps et en ses racines archaïques, ainsi que la richesse d’une clinique institutionnelle, articulant fonctions et cadres de soins. J'ai été amenée à ouvrir un espace psychique d’accueil à ce qu’il en est du mouvement, des rythmes, de la sensorialité ... et de la violence d'une " non-rencontre " avec le monde. En soutenant une réflexion tout à la fois développementale et psychanalytique. 

 

Mon travail dans le cadre de l’Unité de soins parents-bébé du Home se poursuit, l’Observation des bébés selon la méthode Esther Bick est l’arrière-plan de notre travail auprès des familles. Elle me met en recherche autour d’une pensée dans/avec le corps, maillée d'une émotionnalité partagée, à partir de ce que les bébés nous en apprennent et en écho avec ce que les phénomènes autistiques en témoignent. précocement. 

 

Tout récemment, j'ai poursuivi ma formation au Cours d’Observation du Centre Martha Harris avec, entre autres travaux, l’Observation d’un très jeune enfant en crèche. 

 

L'expérience de l’Observation, à la fois professionnelle et personnelle, a  fondé et orienté mon rapport au soin psychique. MIDO Ô BEBE trouve son dynamisme dans l’espoir de perpétuer une certaine façon d’être au contact de la clinique et de la construire. 

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Quelques écrits à propos de mon travail à partir de l'Observation 

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  " La Clinique de la Vie Psychique des Bébés "

  " Mère et Bébé en Situation Migratoire. Qu’est-ce qui fait lien, qu’est-ce qui fait soin ? "

  " Prélude de la symbolisation "

  " Moi, moi, moi ! À Moi ! À Toi ! À Nous ! "

  " De la Situation Clinique de jeunes Parents "

" De la Violence à la Pensée dans le monde des Bébés : à propos d'écrits de Mélanie Klein "

" Pour l'instant nous suspendrons notre jugement : à propos d'écrits de Sigmund Freud "