Gilles Catoire

 

Mon parcours de clinicien d’exercice public commence avec une psychanalyse personnelle et l'attrait pour la découverte du fonctionnement psychique, ses origines, son développement et par l’humain en général.  La pédopsychiatrie est un bon endroit pour satisfaire cette curiosité : aller voir l’enfant directement et pas seulement l’enfant dans l’adulte, tel qu’il était approché par les mouvements psychanalytiques à l’époque. Cette vision était alors bien représentée par  Didier Houzel dans le paysage pédopsychiatrique français. 

 

A Brest, la confrontation avec la clinique de l’autisme, celle des psychoses infantiles et  encore celle des adolescents psychopathes a orienté mes intérêts dans deux directions principales et complémentaires.  

 

Tout d’abord, ma formation à l’observation des bébés sous la  direction de Didier Houzel, lui-même en formation à la Tavistock-Clinic à Londres,  a été un moment fondateur pour beaucoup de raisons, mais en particulier par la rigueur qui sous-tend cette approche. Elle  a nourri toute mon activité clinique, qu’elle soit institutionnelle ou de psychothérapie psychanalytique individuelle. Les rencontres avec Daniel Stern, Donald Meltzer, Martha Harris, Geneviève et Michel Haag, Albert Ciccone, Bernard Golse ont été d’une incroyable richesse. J’y retrouvais ces débats suscités par une connaissance issue pour certains du bébé observé et pour d’autres du bébé reconstruit à postériori à partir des psychothérapies d’enfants ou d’adultes.

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Ensuite, mon attention portée au registre de l’intersubjectivité lors de ces premières formations de base a conduit mon activité vers les Thérapies Familiales Psychanalytiques. Elles  étaient naissantes en France  dans les années 80, représentées par Alberto Eiguer, Paul Claude Racamier, Didier Anzieu, André Carel, Colette Le Barbier. Je suis devenu membre formateur au Collège de Psychanalyse Groupale et Familiale en 2006 jusqu’à sa fermeture en 2019, tout en  tenant des séminaires de formation auprès des étudiants à Nantes. 

 

En fin de carrière hospitalière, le retour vers la périnatalité et la rencontre avec des bébés en grande difficulté a ranimé en moi la nécessité de  l'Observation de la Vie Émotionnelle des Bébés selon la méthode d’Esther Bick,  telle que je l’avais reçue de Didier Houzel. Cette discipline m’est apparue à nouveau comme un prérequis indispensable à la formation en périnatalité, mais aussi comme un “ entraînement “ remarquable pour la formation des psychothérapeutes psychanalystes, qu’ils soient de bébés,  d’enfants, de familles, de couples ou de groupes et encore comme au fondement de toute démarche clinique et scientifique dans le domaine de la santé psychique. 

 

De ce cheminement de pensée clinique est née l’association MIDO Ô BEBE, elle témoigne de mon désir d’accompagner et transmettre ce que j’ai expérimenté, au cours de périodes culturellement et socialement toutes très différentes.

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Quelques écrits à propos de mon travail à partir de l'Observation 

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  " Famille et Bébé "

  " Le Père auprès de la Mère auprès du Bébé "

  " Originaire et Parentalité, Enjeux des Identifications" 

  " L'Écoute-Observation  du Bébé dans les Familles avec Angoisses Psychotiques" 

" Travailler avec la Violence en Périnatalité "

  " La Vie émotionnelle dans les Institutions lors des Placements de Bébés "

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